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Les Alterformistes Déchainés [LAD]
Les Alterformistes Déchainés [LAD]
31 mars 2008

Bill Gates est le Diogène de demain hélas.

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Il est indéniable que le manque de solidarité est souligné depuis le début d'année 2007, faits pullulants surtout dans les grandes villes, nous nous appuierons sur les signes de protestation progressifs des sans abris, signe notamment visible en île de France, lieux où il devient très fréquent de croiser des ruées de Sdf têtes allongées sur la chaussée dans les grands boulevards.

Les raisons de ce triste constat ne manquent pas à l'appel et fourmillent : vulgarisation des associations qui défendent cette cause qui décrédibilise complètement la Veuve, L'orphelin et leurs Saints hommes, sous estimation des médias face au fléau qui conforte chaque personne dans l'idée que nous sommes plus proche de l'égalité plutôt que l'équité, l'appauvrissement du pouvoir d'achat qui lui rapproche les gens de leur propre sentiment d'insureté, les réactions furtives voir même tardives du gouvernement (Titre le monde cet hiver 2008 « L'Etat se donne trois mois pour régler la question des Sdf et Don Quichotte », (J'ai beaucoup entendu de réactions suite à ce délai prononcé tous dans le sens « heureusement qu'il ne s'en donne pas un de plus sinon c'était la fin d'hiver »).

Au mieux tout ceci provoque un sentiment d'impuissance pour le particulier quand cela ne le berne pas, ceci dit je m'attarderai sur la cause morale, bien qu'il y' ait une multitude de raisons pour justifier la passivité de l'immense majorité des gens qui censurent leurs gestes «humanistes » qui sans surenchère sont tout simplement « généreux ».

Au nombre de têtes qu’un sans abris croise dans la journée, nous parlons bien de résultats énormes peut-être trop idéaliste pour se voir. Les idéaux se contrent très facilement certes, moi même ce genre de propos ne me concerne pas vraiment mais j'estime qu'il  faut conserver une part de geste. rétorquons quand même qu'un sans abris croise plus de citoyens que le citoyen ne croise de sans abris.

Ce grâce au contraste que notre société nous dicte la stabilité du tremplin vers la Gloire, par tous les moyens inimaginables tout en matant quotidiennement par la peur pendant le JT, jamais rien ne nous accable complètement mais rien n'est fait non plus pour réveiller la fibre solidaire soit on nous montre un combat déjà en route bien ficelé et mené avec dextérité avec un vague « on a besoin de vous » plus souvent synonyme de votre pognon que de votre volonté, bon vouloir, générosité soit alors là désastre on nous montre rien du tout que la faim sur le monde et le froid sur le dos sans rien d'autre, pas de juste milieu entre le tableau noir ou le chemin vers la lumière.

Les louanges de notre société ne peuvent désormais pas masquer l'ampleur du résultat de leur soustraction savamment négligé, « les gens ont honte » les Sdf aujourd'hui sont écarté de l'image du jovial et courageux vagabond s'approchant du chien errant trop épuisé pour l'excursion approchant la liberté.

C'est dans l'air du temps, cette image colle avec notre politique, nous apprenons tous très tôt à être les maîtres de notre foyer, crédible autant que l'on le peut malgré le bon vouloir de ce qui soutient ou entoure cet isolement (de là nature à la cohabitation), enclavé nous défendons, la honte et la peur sont les maîtres mots, rester sur ses défenses c'est aussi se confronter dans le sentiment d'être en sécurité, il suffit de fermer la valve, pour limiter son libre arbitre et eu à eu nous sommes impuissants. A grande échelle, nous constatons le désastre d'année en année. A en oublier la stupidité de notre système qui nous pousse a l'individualisme lentement mais surement tout en restant dans l'esprit communautariste, très ironnique de se plier a ses nouvelles règles.

Il va de soit que le sujet de cette article est l'absence de réaction envers autrui et que les sans abris sont un exemple parmis tant d'autres, je m'en suis servi car c'est l'image la plus forte de l'exclusion sociale et parce qu'ils montrent du moins sur Paris de vrais signes de ras le bol, as pour d'autres raisons.


Conclusion : Les aléas de notre système nous poussent à la performance contestante et ce pour tout sans même masquer ces gens qui ont été, qui ne sont lus aux yeux de ce même système que la honte, les modalités de l'échec ne sont même plus masqués, il ne tiendra bientôt plus à rien ni personne de relever la barre.

PS : Quelques centimes ou euros, une cigarette ou deux, un croissant dans le lot que l'on possède c'est peu oui, mais l'attention d'un individu parmi la foule et un regard humain c'est beaucoup. Rappel au moins pour la forme !

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Un petit peu d'ironnie ne tuera personne, le Sacré Coeur.

KissMy

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Commentaires
K
Ah. Bel article.<br /> Qu'ajouter de +? Oui, je crois que + que de besoins materiels, la contribution des citoyens pour les sdf serait un peu d'attention.<br /> Après, je me refuse de donner de l'argent. Je préfère leur offrir à bouffer. (cf: les bouteilles de pinard qu'ils portent près d'eux)<br /> Bon, après ne pas confondre sdf et clochard.<br /> <br /> Continuez comme ça!
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