Par
définition, la déforestation est le phénomène de régression des surfaces
couvertes de forêt.
La
déforestation n'est pas une nouvelle problématique qui concerne notre condition
humaine actuelle. De la fin de la préhistoire jusqu'au Moyen-âge, l'homme a su
s'adapter et développer des corps de métiers et des techniques de plus en plus
spécialisés en bucheronnerie afin de permettre à l'homme une meilleure
urbanisation.
Bien
évidemment les activités de l'homme ne sont pas exclusivement responsables de
ce phénomène - en effet, il y a aussi les facteurs naturels tels que les
incendies par orages, les éruptions volcaniques, les maladies, les tempêtes,
etc. - mais elles présentent une condition évidente pour ne pas exclure l'homme
de toute responsabilité. Les activités de l'homme est la principale cause.
C'est le résultat, principalement, d'une exploitation excessive de certaines
essences forestières et de l'urbanisation qui est menée à un rythme anarchique
notamment pour les forêts tropicales (principalement l'Amazonie, l'Afrique
équatoriale et la zone Malaisie/Indonésie). C'est dans ces zones tropicales que
se trouvent près de 10% des espèces d'arbres connues, soit environ 7 000
espèces, ils sont menacés d'extinction à court ou moyen terme et pour chaque
espèce, c'est une richesse génétique plus grande encore qui est perdue à chaque
instant. Il n'est pas surprenant d'apprécier l'accélération démesurée que la
révolution industrielle à injecter dans la frénésie du bucheronnage. Ce petit
pas pour l'homme qu'est la déforestation, à différents niveaux locaux,
constitue une vraie menace pour l'humanité à l'échelle planétaire.
Le
caractère alarmant est déclaré depuis des dizaines d'années par divers
organisme tel que Greenpeace. Mais c'est en 2005 que l'organisation des Nations
Unies pour l'alimentation et l'agriculture reconnaît cet état de crise en
publiant de nouveaux chiffres inquiétants. Ces chiffres confirmeront les
travaux et postulats postérieurs : "environ 13 millions d’hectares de
forêts disparaissent annuellement sur Terre. C'est l'équivalent de la surface
de l'Angleterre qui disparaît annuellement, soit 1 terrain de football chaque seconde.
C’est l'équivalent en surface de 86% de la forêt française qui disparaît ainsi
chaque année."
La
déforestation est l'un des éléments importants qui causent le réchauffement
climatique. En effet, la destruction de la forêt est indirectement responsable
de 20% des émissions de gaz à effet de serre. Ce n'est malheureusement pas le
seul élément responsable, nous l'avons vu ultérieurement ici, sur LAD (cf.
article du 10 avril 2008). Depuis début 2007, nous sentons bien que l'actualité
médiatique commence à porter un regard plus prononcé sur l'environnement mais
il n'est spécifique à ce que le citoyen désire. Le grand spectacle du scénario
catastrophe ne prend-t-il pas encore assez d'importance aux yeux des
spectateurs pour qu'on s'en inquiète davantage? Ne fait-on pas plus d'entrée
dans la salle d'à côté qui propose strass et paillettes, du rêve et un déni de
la réalité ? Les politiques gouvernementales nationales et les vains traités
ont déjà soulevé la problématique parmi tant d'autres. L'échec du Protocole de
Kyōto nous laisse sans voix. A titre d'exemple, la France, qui semble vouloir
donner l'exemple aux autres, ne peut que constater le 0% d'évolution concernant
les objectifs nationaux de réduction des émissions pour la période estimée à 2008-2012,
très loin de l'objectif européen qui tablait sur -8%. Certaines des figures de
notre paysage politique actuel sont tout de même confiantes. Comme notre bon et
cher ministre d'État et ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement
durable et de l'Aménagement du territoire j'ai nommé le pourfendeur et homme à
la conscience délicate Jean-Louis Borloo. Après Tintin au Congo, voici Borloo
en tenue d'explorateur belge qui semble venir sonner la cloche de détresse à la
nation congolaise. Paradoxe à la française ou simple état de véritable
conscience ? Toujours prêt à nous créer l'illusion que l'épée du Grenelle
appuie la pseudo-crédibilité de l'État dans son Acte pour la sérénité du commun
des mortels. Ce dernier en costume du bon consommateur en quête du produit
toujours plus bio, toujours plus bobo. Toujours plus Chevalier Borloo ?
En
Amérique du Sud, les populations locales sont menacées par la déforestation
dans leur mode de vie traditionnel. Disparition de patrimoines culturels liés à
la forêt, et souvent la mort des populations autochtones. Au vingtième siècle,
au moins 90 tribus dépendantes de la forêt ont disparu avec leur langue, leur
savoir et leur culture. Et si on parlait d'Ingrid Betancourt qui soulève plus l'intérêt
de l'opinion publique ?
Le bois
est l'un des matériaux utilisés depuis toujours. Il vaut certainement mieux que
d'autres énergies. On peut difficilement s'en passer car il reste très utile.
Si vous êtes prêts à aller jusqu'au bout de vos convictions, sachez qu'il
existe des alternatives en ce qui concerne la consommation du bois (pour les
feux de cheminée, construction de bâtiment...) :
- Les bois
dits éco-certifiés. Ce sont des bois exotiques bénéficiant d'une
éco-certification, garantissant une provenance de forêts "propres". La
ressource est gérée de manière durable. Pour en savoir plus, rendez-vous sur
l'une des deux associations reconnues d’utilité publique internationale : PEFC
et FSC.
- Les
bois dits naturellement durables. Il s'agit de choisir des bois spécifiques qui
peuvent présenter une bonne durabilité naturelle (acacia, châtaignier, chêne...).
Lorsqu'une
forêt, devient non rentable, elle est défrichée et mise à disposition de
l'agriculture. C'est aussi pour cela que le boycott des bois exotiques non
menacés peut présenter un effet inverse. Elle pourrait ralentir le
développement des pays concernés.
Alterformistement
Benobo
Sources, références
et liens utiles:
Tous les liens associé à l'article, ainsi que http://fr.wikipedia.org/ et http://la.deforestation-amazonie.org/