L'essor
de l'automobile aux moteurs à explosion est à l'origine de divers impacts
principalement écologiques. Il n'est pas sans rappeler que c'est le secteur de
l'automobile le plus développé, le plus investi et le plus fructueux. Le
pétrole est le principal protagoniste de cette mise en scène technologique.
Nous savons, depuis longtemps, que cette source d'énergie est limitée. A
l'approche de cette échéance, le cours du baril de pétrole amorce une envolée
exponentielle fulgurante - 137,32 $ le baril à la publication de cet article.
Qu'il soit dit au passage, cette inflation amorcée en 2005 est à l'origine d'un
compromis : à l'heure actuelle en France, le budget transport des ménages
dépasse celui du budget alimentation.
Dans le
monde, l'automobile contribue à l'effet de serre, facteur majeur du
réchauffement de la planète, et à la pollution de l'air qui cause notamment des
maladies respiratoires. En effet, c'est la pollution atmosphérique due aux gaz
d'échappements qui est l'acteur principal de ce phénomène. L'automobile est
devenue responsable d'un tiers environ des émissions mondiales de gaz
carbonique …C.O.2 !!! Trois caractères pour désigner l'élément chimique
volontairement invisible aux yeux sanguinaires des lobbies. Brièvement,
le CO2 est le plus important gaz formé lors de la transformation quasi-totale
des atomes de carbone contenu dans le carburant. La pollution au CO2 est
inévitable à partir du moment où on investit dans une voiture de ce type. Bien
évidemment, les constructeurs automobiles ne le néglige plus le gaz carbonique,
mais attention l’amalgame : le CO2 n’est pas l’unique polluant. En effet,
les émissions d'oxydes d'azote NOx est le second principal polluant que dégagent
les moteurs à explosion. Il est
directement dangereux pour l'homme. Et pourtant, l'Europe n'accorde pas à ce
jour une importance prioritaire à ce polluant dans la lutte contre la pollution
automobile parce qu’il n'a pas d'effet sur le réchauffement climatique. Le
balai-discours emportera plus remarquablement les miettes du CO2 et laissera
sur place les poussières de NOx. Diantre!
Outre ces
2 principaux facteurs, on trouve également des émissions dangereuses pour
l'homme : les émissions de monoxyde de carbone ; certes en très faible
quantité, il reste un poison sanguin à faible dose, les émissions de particules imbrûlés, la pollution par le benzène, additif qui remplace le plomb en
France, dangereux en faible quantité au contact de l'air, etc. Mais tout aussi
nocive pour l'environnement, la climatisation, par exemple, augmente la
consommation énergétique et utilise encore souvent des produits à risque pour
l'ozone, ou à effet de serre. De plus, les ménages sont de plus en plus
nombreux à posséder plusieurs véhicules. On ne parle pas non plus du sévère
impact des routes sur l'environnement.
Cela dit,
si l’on reste dans l’objet de notre étude, l'Union européenne négocie avec les
associations de constructeurs automobiles afin de réduire les émissions
polluantes des véhicules mis sur le marché. Seront-elles suffisantes ? Pourquoi continue-t-on à vendre des voitures de ce
type dans ce cas (dernier exemple en date le Renault 4x4 Koleos) ? Saigne-t-on
le consommateur jusqu'à la dernière goutte pour qu’il consomme en réciprocité
jusque la dernière goutte d’essence ?
Depuis
quelques années, les constructeurs proposent des alternatives afin d’émettre moins
de CO2. Ce sont des motorisations électriques, hybrides (essence/électricité),
GPL ou à moteur diesels. Ce que souhaitent avant tout les associations
concernées repose dans le développement de véhicules dits propres. Sur le
plan du respect de l’environnement, les véhicules électriques marquent un point.
Cela dit, pour les puristes, on trouve une catégorie de véhicule encore plus
propre : le véhicule à air comprimé. C’est un type de véhicule qui se mû
par un moteur à air comprimé. L'avantage par rapport à une voiture électrique
est de résoudre le problème du vieillissement et du recyclage des batteries. Ce
n’est pas une légende urbaine, des concepts depuis des décennies ont vu le
jour. En 1996, la smILE de Greenpeace vient prouver qu’il est possible de
fabriquer un type de voiture qui rejette moins de 80 g/km. Seulement,
l’engouement suscité par ce type d’engin n’est pas grandiloquent.
C’est un homme
français, Guy Nègre (ancien pilote de F1), qui crée en 1990 le groupe MDI –
groupe qui mène une lutte contre les moteurs polluants. Soucieux de voir
grimper les négaWatts, MDI Enterprises est le spécialiste des véhicules et
moteurs fonctionnant à l'air comprimé. Le réservoir se recharge sur une prise
électrique en 4h, et la voiture peut ainsi parcourir 150 soit 1 cts d’€ le
km !
En plein progrès, la société développe actuellement une pompe à air
comprimé permettant de remplir le réservoir d'air comprimé en seulement 3 mn
pour 2.50 €. La voiture peut monter jusqu’à 110 km/h. D’ailleurs,
c’est le premier constructeur français à se lancer à grande échelle dans
l’aventure. Encore un paradoxe à la française : en effet, il vient de
signer un contrat avec le constructeur Indien TATA MOTORS pour l'application
exclusive de leur technologie en Inde. Les constructeurs français n’ont pas
voulu de son originalité et surtout de ce concept prometteur. Avec son zéro de
CO2 rejeté dans l’air ainsi que d’autres particules, les moteurs à air comprimé
ont l’avantage de ne presque pas s’user. Hors, ce qui ne s’use pas (ou
presque !), nous rend plus décroissant. Voilà bien un constat qui va
motiver les plus intéressés à ne pas divulguer l’information.
Un autre inconvénient ?
Elle ne suscite assurément pas l’intérêt des constructeurs français.
Patience.
Le pétrole assurera d’ici-là encore de belle Garden Party.
Alterformistement
Benobo
Sources, références et liens utiles:
Tous les liens associé à l'article,
ainsi que wikipedia / ifen.fr / europa.eu / ademe.fr / version Française du communiqué de presse de MDI et TATA MOTORS