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Les Alterformistes Déchainés [LAD]

Les Alterformistes Déchainés [LAD]
5 mai 2009

L'idéologie libérale ou la fin de l'Humanité

         Le monde est à la fois si complexe mais tellement intelligible que la réalité n’en est que plus difficile à percevoir. Ce n’est qu’en ayant lu Orwell que j’ai pu me rendre compte d’une chose, que l’Histoire n’a été qu’un éternel retour. Depuis que l’Homme a décidé de vivre en société et depuis que l’invention de Dieu justifie cette société hiérarchisée, l’Histoire n’a cessé de s’écrire dans la lutte, dans la violence, dans le sang. En effet, la société a toujours été divisée en plusieurs classes, en trois classes plus précisément : La classe dirigeante (bourgeois), la classe moyenne (petit-bourgeois) et enfin les prolétaires (travailleurs). L’organisation de la société, elle aussi répond à un schéma qui n’a eu de cesse de se répéter : la classe dominante exploite de plus en plus les prolétaires afin de garantir toujours plus de richesses et de s’assurer son pouvoir, tandis que la classe moyenne voulant à son tour accéder aux sphères du pouvoir, manipule les prolétaires excédés par ces inégalités et organise le renversement de la classe dominante. Mais au bout du compte la classe moyenne devient la classe dominante et le schéma antérieur se répète. Dans un monde comme celui-ci l’égalité entre les Hommes est impossible car elle rend absurde et illégitime le Pouvoir. Le pouvoir n’est pas un moyen mais une fin, il ne se ressent que par la souffrance et l’humiliation de l’Autre en l’occurrence des prolétaires. Dans cette société il n’y a plus que de place pour le triomphe et l’abaissement, tout devient alors rapport de force entre dominants et dominés.

Celui qui commande le présent commande le passé. Celui qui commande le passé, commande l’avenir. La domination du temps s’exerce par le contrôle du présent. Les prolétaires alors dépourvus de moyen de comparaison de leur condition à travers le temps et l’espace, alors coupés des autres Hommes, acceptent leur sort prenant celui-ci pour la norme, se soumettant aux divins commandements, ils « savent » que l’Homme a croqué la pomme de l’arbre de la connaissance et pour cela, il sera condamné à travailler et travailler encore, jusqu’à l’éternité et sous la domination de ses bourreaux. Afin de maintenir tous ces pauvres gens sous leur joug, il leur suffit de leur donner l’illusion que leur idéologie est la meilleure pour l’Humanité, nous pourrions vivre dans un monde où tous nous serions égaux, l’industrie peut nous en donner les moyens, mais parce qu’eux aussi le savent et parce qu’ils ont besoin de la technique pour asseoir toujours plus leur pouvoir, le surplus de production est tout simplement détruit, par les guerres elles aussi sans cesse entretenues contre un ennemi qui n’existe pas, « la guerre ne vise pas la victoire, elle vise à être continuelle, l’acte essentiel de la guerre moderne est la destruction du produit du travail humain, une société hiérarchisée n’est possible que si elle s’appui sur la pauvreté et l’ignorance, en principe l’effort de guerre a toujours pour but de conserver la société au bord de la famine, la guerre est menée par l’oligarchie contre ses propres sujets et son but n’est pas la victoire mais de conserver la structure même de la société intacte ». C’est alors que l’Homme de pouvoir, celui qui possède et contrôle l’absolu, en vient à se tourner vers son « créateur » qu’il a conçu de toutes pièces comme étant son idéal, et à le détrôner. 

C’est ainsi que l’idéologie libérale, devenue pensée unique instaure petit à petit son pouvoir, tout le monde doit penser cette même logique, ceux qui n’y adhèrent pas sont considérés comme des hérétiques et sont tout de suite marginalisés et criminalisés. Il n’y a pas de place dans cette société, entièrement pensée par nos bourreaux, pour les déséquilibrés. Les tenants de l’orthodoxie libérale pratiquent ce qu’Orwell a nommé la doublepensée. La doublepensée est une forme d'aveuglement acquis et volontaire vis-à-vis des contradictions contenues dans un système de pensée. L’emploi de nouveaux termes qualifiant cette nouvelle société eux-mêmes incarnent des exercices de doublepensée c’est la politique de l’oxymore tels : développement durable, moralisation du capitalisme... J’ai vu maintes fois ce mouvement comparé à un bulldozer qui détruit tout sur son passage mais l’image est bien réelle, cette idéologie transforme nos conditions d’existences, elle transforme les paysages, rasant tout sur son passage et en particulier tout ce qui a attrait au passé arguant du fait que l’Histoire vient juste de commencer car le passé reflète la destruction, la désorganisation, la fragmentation et que maintenant tout va changer. L’idéologie libérale ne vise à rien d’autre que de prendre le pouvoir sur le monde et l’asseoir jusqu’à la Fin. Pour se justifier, le libéralisme que l’on pourrait nommer l’idéologie du « chacun pour soi et que le meilleur gagne » trouve sa justification par des théories scientifiques et notamment par le darwinisme sociale, qui est un processus de déshumanisation, justifiant que les Hommes ne sont en fait pas égaux et ne pourront jamais l’être, telle est leur véritable nature qu’il nous faut accepter. La forme Républicaine quant-à elle trouve sa justification en ce que le peuple ne peut assumer la fonction de se gouverner lui-même en l’absence de hiérarque, de patriarche, la chose est bien trop complexe et puis n’oublions pas que nous sommes responsable de la destruction de notre propre planète, croyez-vous qu’avec une telle responsabilité nous soyons capable de nous autogérer ? Bien sure que non, nous sommes individuellement des êtres répugnants, finis. Seuls, nous constituons l’échec de l’Humanité. Mais si nous adhérons tous à un projet commun alors « ensemble, tout devient possible », c’est alors l’immortalité qui s’offre à nous, oublier sa propre identité, sa finitude, au profit de l’orthodoxie universelle et immortelle. Dans une société atomisée, qui nie sa véritable nature, sa finitude, obnubilée par la mort, par sa mort, l’Homme recherche l’immortalité, il se veut Dieu, celui qui peut contrôler la vie, la créer et concevoir la nature humaine, celui qui a le pouvoir et le contrôle absolu. Il y a forcément une forme d’esprit qu’ils ne peuvent contrôler et cette forme est l’esprit humain, c’est pour cela qu’il leur faut détruire l’Homme, il faut le déshumaniser, lui arracher ses « faiblesses » afin de le rendre entièrement malléable.

Que penser également de l'industrie de la techno-science qui est une mécanique  supra-intelligente mise en œuvre par l'Homme et qui, bien sure, avec d'autres mécanismes (institutionnels notamment) ne peut plus être arrêtée (comme le phénomène de la dérive des continents). Ces mécanismes sont parfaitements autonomes, issus de l'intelligence de l'Homme mais qui bientôt pourront se passer de l'intelligence humaine, "nous" avons donné naissance une espèce nouvelle à la fois artificielle car créée de "notre" main mais aussi naturelle car elle poursuit son existence de manière autonome. Nous nous adaptons en développant des stratégies antalgiques, d'anesthésie de manière à limiter les souffrances individuelles créées par cette évolution d'où le rôle des médias, des arts en général, du sport... La science est une arme au service du pouvoir, il nous faut toujours être attentif aux valeurs qu’essaient de nous inculquer les discours formatés par la pensée unique. RESTONS VIGILANTS!!

         Il nous faut analyser avec attention chaque évènement (attentats terroristes, crise économique…) afin d’en évaluer les conséquences. Ne pas se contenter d’une réaction à chaud mais bien d’en discerner « l’utilisation ». Les expériences de lavage de cerveau effectuées par Ewen Cameron, financées par la CIA, avaient pour objectif de détruire la personnalité du sujet, en lui administrant des chocs divers (substances chimiques, électrochocs), dans le but d'obtenir une « page blanche » sur laquelle on pourrait écrire une nouvelle personnalité. La stratégie dans laquelle s’engagent les dirigeants et s’inscrit le présent est la stratégie du choc et chacun de ces évènements tragiques est rendu « utile » afin de justifier des mesures libérales, liberticides, qui n’auraient pu passer avant celui-ci. L’heure en est aujourd’hui au nouvel ordre mondial, à la gouvernance mondiale, au pouvoir absolu, la question est de savoir si nous l’acceptons ou si au contraire nous revendiquons notre liberté.

Sources: Orwell (cf. plus bas), Naomi Klein (la stratégie du choc) 

Citations 1984, George Orwell : 

« Connaître et ne pas connaître. En pleine conscience et avec une absolue bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux opinions qui s’annulent alors qu’on les sait contradictoires et croire à toutes deux. Employer la logique contre la logique. Répudier la morale alors qu’on se réclame d’elle. Croire en même temps que la démocratie est impossible et que le Parti est gardien de la démocratie. Oublier tout ce qu’il est nécessaire d’oublier, puis le rappeler à sa mémoire quand on en a besoin, pour l’oublier plus rapidement encore. Surtout, appliquer le même processus au processus lui-même. Là était l’ultime subtilité. Persuader consciemment l’inconscient, puis devenir ensuite inconscient de l’acte d’hypnose que l’on vient de perpétrer. La compréhension même du mot « double pensée » impliquait l’emploi de la double pensée. »

« La haine et la peur n’ont pas de vie »

« Pour vous donner une image du futur Winston, imaginez une botte qui piétine un visage humain… à jamais. »

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15 janvier 2009

Orgemont 1

Blockhaus d'âmes errantes. Couloirs jaunes interminables. Entre patients grabataires et simples d'esprits. Je désespère. Long cargo qui s'abîme au rythme de lentes vagues. Carcasse mangée petit à petit par le sel, morceaux qui se détachent pour s'échouer sur une plage déserte. Petite mort débonnaire. On sort fumer sur une espèce de parking parsemé de pots de fleurs aussi chatoyantes qu'un vieux chrysanthème abandonné. Le souffle morne d'un abattement absolu s'empare du lieu tout entier, et il glace les gens. Dans ma chambre je pleure l'enfermement, la dramaturgie qui se joue contre moi. Pour aujourd'hui il n'y a pas d'issue possible, pas de lien même infime avec le monde. Coincé, comme un rat, comme un pestiféré. Je n'échange qu'avec les souris grises qui m'administrent mon traitement ou les grosses dames en blouses roses qui me servent leur bouillie. D'ailleurs je ne m'alimente plus, je n'en ai pas le goût. Je patiente invariablement sur le lit jusqu'à mon élargissement. Demain je serai dans un taxi en direction de la butterfly street chargé de tous mes bagages inutiles prêt à retrouver ma maladive solitude. Quitte à déprimer, autant le faire sous les yeux bienveillants de Jaurès et Freud. Et puis retrouver mon seul lien avec un monde qui se délite, Internet. Ses conversations loufoques, vaines, passionnantes ou rituelles. La possibilité, aussi, de rédiger mon improbable journal aussi intéressant qu'un arrêt du Conseil d'Etat.

Bientôt dix huit heures, je ne sais d'où j'ai pu tirer la capacité à résister à cette journée moribonde et à ma folle lassitude. Parfois je voudrais crever, cesser la comédie et répondre enfin à une de mes questions existentielles : Dieu porte t-il une barbe ? Sérieusement, quand on se pose la question du croire, on gagne en gravité et l'absence de réponse accroît de manière certaine une sourde angoisse. Angoisse intériorisée, angoisse somatisée et angoisse sublimée. On se transforme en être douloureusement présent à l'existence et en pessimiste gai. Parce qu'il n'y a souvent que l'humour pour nous sauver du profond mal-être d'une vérité muette.

Je les attends, les souris grises, avec mes pilules du bonheur. Je leur prépare mon plus beau sourire narquois teinté d'un mépris que je ne contrôle pas. Quelque part je les considère comme les complices de mes geôliers, comme les particules élémentaires d'un rouage qui me restreint dans ma liberté. Et dès que cette liberté se trouve limitée d'une façon ou d'une autre j'étouffe, il me faut m'évader à tout prix. Je crois que je commence à en peser le prix et je sais que je n'ai pas toujours les moyens. Plus les années passent, plus je deviens pauvre.
D'ailleurs mes capacités s'amenuisent, ma plume fléchie, mon humeur me trahit et mon foie commence à accuser le coup. Je vieillis mal et la putréfaction de l'esprit et du corps suit son chemin implacable.

17 septembre 2008

Pêcheurs Pécheurs ?

   Certains se rappellent peut-être de l'altercation entre Nicolas Sarkozy, nouvellement élu président de la République, et un groupe de pêcheurs en colère, qui s'était terminé sur un impayable "perpets-moi d'te dire, ch, tch, tch, cht, cht, chté !" de notre président. Les vidéos sont encore sur les sites comme dailymotion, il suffit de taper "sarko et pêcheurs" ou un truc comme ça, pour les retrouver.
  Les pêcheurs ont pas mal gueulé à ce moment là... Mais quelqu'un se rappelle t-il pourquoi ? Essentiellement deux raisons : L'augmentation du prix de l'essence, et la fermeture de la saison de pêche du thon rouge.

   Emile Eouzan, Défenseur de la cause des pêcheurs, nous le dit tout net : l'aide gouvernementale ne représente que de quoi payer "une semaine de gasoil" pour un navire côtier, de 1000 à 1500 € selon lui. Mais cela peut atteindre "dix fois plus pour un hauturier", nous précise t-il, presque fier. Ouf ! Quand on pense que c'est à l'automobiliste que l'on dit de faire des efforts pour polluer moins, vive "l'éco-taxe" ! Admettons. Il est vrai que les automobilistes sont plus nombreux que les marins-pêcheurs et que travailler avec son véhicule est une autre histoire...

   Pourtant, le secteur de la pêche a eu droit a quelques coups de pouce. Notamment Des subventions et crédits pour s'acheter des bateaux neufs, qui consomment beaucoup moins que leurs coquilles de noix qui ont pour une majorité pas loin d'une vingtaine d'années au compteur. Mais ces mesures n'ont pas connu de succès phénoménal, dirons nous. Heureusement, pour lutter contre le prix de l'essence, nos chers pêcheurs ont une autre solution : Payer le gasoil moins cher. Aux dernières nouvelles, ils le payent presque moitié moins cher que nous autres à la pompe : entre 70 et 80 cts/litre. Avec une mesure aussi généreuse, c'est sûr que nos bons pêcheurs n'auront plus de raison de se plaindre, pourrait-on penser. Mais non : Ils le voudraient entre et 20 et 30 cts/litre, comme c'était le cas il ya quelques temps. Il est vrai qu'une augmentation de 100% en un an fait des dégats, mais retirer des taxes maintenant serait faire un passe-droit pour les pêcheurs... Chose que n'aime pas faire la droite... Enfin quand c'est pas pour des actionnaires bien sûr...

   La situation est compliquée, on se retrouve avec des pêcheurs qui payent plus cher leur essence qu'avant, mais toujours moins cher que nous, dans des bateaux pourris qu'une majorité ne peut ou ne veut pas remplacer, ce qui réglerait quelques problèmes de consommation. Certains pensent que la pêche "familiale" est condamnée, et qu'il n'y a qu'à se résigner... Le problème s'est tassé avec une promesse de subvention, pas bien rondelette mais suffisante pour faire taire les plus gueulards...

   Mais les pêcheurs ont trouvé un autre cheval de bataille, lorsque, cet été, l'Europe ferme purement et simplement la pêche au thon rouge, Pour dépassement abusif de quotas. Les pêcheurs se sont mis en rogne sévère, estimant qu'il n'avaient pas pu assez pêcher pour être dans leurs comptes. Mais ici le problème est différend : il s'agit des réserves nécessaires au renouvellement des générations.  60 000 tonnes de thon pêchés en 2007, contre un quota de 27 000. Il faut savoir que ce quota voyait déjà assez large, les scientifiques de l'Iccat ayant préconisé 15 000 tonnes. Donnez-leur la main...

   Les pêcheurs s'insurgent "C'est n'importe quoi ! Il y en a encore du thon ! Nous on sait ou y'en a ! Et on peut dire qu'il en reste suffisamment !" On peut encore citer ce pêcheur "exemplaire" qui nous expliquait, journal de bord à l'appui, que son navire était parti un mois en mer "sans rien pêcher ! Zéro ! voila ma récolte !" qu'il disait. Pourtant il est reconnu que la fraude(si je me rappelle bien l'Égypte est assez fournie dans le domaine) est légion, et que de nombreux pêcheurs vont leur vendre une partie de leur prises sans les déclarer à l'étranger, afin de continuer à pêcher jusqu'à la fin de la saison, quota ou pas. Les réserves de poissons naturelles chutent. C'est le bordel.

   Et qu'on ne brandisse pas l'étendard de l'élevage comme solution ultime, sur les 80 millions de tonnes de poissons pêchés chaque année, le tiers environ est transformé en huile et farines animales, dont les 2/3 vont servir à nourrir... des poissons. Autrement dit, pour nourrir les élevages de poissons, il faut... pêcher des poissons sauvages. "Le WWF estime, toutes proportions gardées, que 4 kilos de poisson pêché en milieu naturel sont nécessaires à la production d‘un kilo de poisson d'élevage." 

   A part ça, ça se passe. Les huitres du bassin d'Arcachon sont interdites régulièrement pour toxicité, le Rhône est pourri par des PCB, nos rivières en général bourrées de nitrates, mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Autant aller se faire un restau qui vendra du surgelé à prix d'or, tiens. En tout cas, il y a du sushi à se faire.

9 septembre 2008

Je vote, tu votes, ... ils Tasent !

Les Taser (dits pistolets à impulsion électronique) du nom de son fabricant sont des armes utilisées à la base comme dernier recours avant l'utilisation d'une arme à feu. Cela permet à l'utilisateur de garder une certaine distance envers son agresseur. C'est également plus efficace dans le cas où d'autres armes le seraient pas (du genre gaz lacrymogène, etc.). Elles sont vendues avec un argument fort : le taser est une arme non létale. Toutefois, il semblerait que ce ne soit pas le cas.

Qu'est-ce qu'un taser ? C'est une arme propulsant deux électrodes (à la vitesse de 50 mètres par seconde) jusqu'à 7.60 mètres reliées à un fil. Lorsque les électrodes touchent sa cible, le pistolet Taser libère une onde électrique de 2 milliampères pour 50 000 volts qui bloque le système nerveux pendant 5 secondes. C'est une onde semblable à celle qu’utilise le cerveau pour commander le corps bloque les signaux normaux des fibres nerveuses.

Utilisé dans 65 pays, principalement aux Etats-Unis, au Royaume-Unis et au Canada, la France vient de s'équiper de 3800 Taser X26 depuis début septembre 2008 notamment en région parisienne. Ils sont dôtés d'une caméra image/son.

En 2005, un médecin légiste a pour la première fois déclaré que le Taser était le facteur premier du décès. En 2007, Amnesty International pose un constat : plus de 260 personnes sont mortes aux États-Unis et au Canada, depuis juin 2001, après avoir été frappées par un Taser. Le 14 octobre 2007, Robert Dziekanski, un immigrant polonais, décède à l'aéroport de Vancouver, au Canada suite à l'utilisation du Taser. Sa mort est filmé et est visible sur le net, la polémique gonfle. Le 23 novembre 2007, le comité de l'ONU contre la torture estime que l'utilisation du Taser constitue "une forme de torture" et "peut même provoquer la mort". Des figures comme Olivier Besancenot s'oppose néanmoins à ce type d'argumentation, et insiste sur la problématique que peut soulever son utilisation : des banalisation de son usage dans des cas abusifs.

Taser France reste sur ses positions. Selon lui, ils auraient permis d'éviter des blessures fatales à plus de 10 000 personnes, et réduirait considérablement le taux de blessures parmi les policiers (- 80%) et les suspects (- 70%). Par ailleurs, des nouvelles formes de Taser sans fil voit le jour (pistolet, fusil, etc.). A quand les Taser bazooka ? Taser

Alors finalement, le problème n'est pas tant dans le Taser lui même, d'ailleurs si son utilisation correspond à son but d'origine, c'est-à-dire en cas de derniers recours avant l'arme létale, nous pouvons admettre qu'il en soit ainsi. De plus en plus de particuliers s'en équipent, et il est peut-être préférable que d'avoir un .22 Long Rifle qui fera bien plus de dégâts, je parle pour les cultures qui prônent l'arme. A bon entendeur évidemment...
En revanche, le problème réside dans ce capitalisme toujours plus vicieux, qui crée la peur chez les gens afin de les pousser à toujours consommer plus. Sans compter, les agissements du gouvernement qui, on n'en doute pas, ont donné leur feu vert pour aller en ce sens. Il ne faut pas que ce dernier soit proscrit à une utilisation banale car il est effectivement non sans risque, et il semblerait que les tests se font à même la rue, les cobayes court les rues. Notons qu'aux Etats-Unis, l'usage du Taser s'étend des écoliers agités, des insubordinations, des personnes entravées de menottes ou en prison, jusqu'aux patients en hôpitaux psychiatriques atteints de troubles nerveux.

Alterformistement

Benobo

Sources, références et liens utiles:

Tous les liens associé à l'article, ainsi que wikipedia / www.syti.net  / www.raidh.org 

24 juin 2008

L'espoir automobile qui ne brasse pas que du vent

L'essor de l'automobile aux moteurs à explosion est à l'origine de divers impacts principalement écologiques. Il n'est pas sans rappeler que c'est le secteur de l'automobile le plus développé, le plus investi et le plus fructueux. Le pétrole est le principal protagoniste de cette mise en scène technologique. Nous savons, depuis longtemps, que cette source d'énergie est limitée. A l'approche de cette échéance, le cours du baril de pétrole amorce une envolée exponentielle fulgurante - 137,32 $ le baril à la publication de cet article. Qu'il soit dit au passage, cette inflation amorcée en 2005 est à l'origine d'un compromis : à l'heure actuelle en France, le budget transport des ménages dépasse celui du budget alimentation.

Dans le monde, l'automobile contribue à l'effet de serre, facteur majeur du réchauffement de la planète, et à la pollution de l'air qui cause notamment des maladies respiratoires. En effet, c'est la pollution atmosphérique due aux gaz d'échappements qui est l'acteur principal de ce phénomène. L'automobile est devenue responsable d'un tiers environ des émissions mondiales de gaz carbonique …C.O.2 !!! Trois caractères pour désigner l'élément chimique volontairement invisible aux yeux sanguinaires des lobbies. Brièvement, le CO2 est le plus important gaz formé lors de la transformation quasi-totale des atomes de carbone contenu dans le carburant. La pollution au CO2 est inévitable à partir du moment où on investit dans une voiture de ce type. Bien évidemment, les constructeurs automobiles ne le néglige plus le gaz carbonique, mais attention l’amalgame : le CO2 n’est pas l’unique polluant. En effet, les émissions d'oxydes d'azote NOx est le second principal polluant que dégagent les moteurs à explosion. Il est directement dangereux pour l'homme. Et pourtant, l'Europe n'accorde pas à ce jour une importance prioritaire à ce polluant dans la lutte contre la pollution automobile parce qu’il n'a pas d'effet sur le réchauffement climatique. Le balai-discours emportera plus remarquablement les miettes du CO2 et laissera sur place les poussières de NOx. Diantre!

Outre ces 2 principaux facteurs, on trouve également des émissions dangereuses pour l'homme : les émissions de monoxyde de carbone ; certes en très faible quantité, il reste un poison sanguin à faible dose, les émissions de particules imbrûlés, la pollution par le benzène, additif qui remplace le plomb en France, dangereux en faible quantité au contact de l'air, etc. Mais tout aussi nocive pour l'environnement, la climatisation, par exemple, augmente la consommation énergétique et utilise encore souvent des produits à risque pour l'ozone, ou à effet de serre. De plus, les ménages sont de plus en plus nombreux à posséder plusieurs véhicules. On ne parle pas non plus du sévère impact des routes sur l'environnement.

Cela dit, si l’on reste dans l’objet de notre étude, l'Union européenne négocie avec les associations de constructeurs automobiles afin de réduire les émissions polluantes des véhicules mis sur le marché. Seront-elles suffisantes ? Pourquoi continue-t-on à vendre des voitures de ce type dans ce cas (dernier exemple en date le Renault 4x4 Koleos) ? Saigne-t-on le consommateur jusqu'à la dernière goutte pour qu’il consomme en réciprocité jusque la dernière goutte d’essence ?

Depuis quelques années, les constructeurs proposent des alternatives afin d’émettre moins de CO2. Ce sont des motorisations électriques, hybrides (essence/électricité), GPL ou à moteur diesels. Ce que souhaitent avant tout les associations concernées repose dans le développement de véhicules dits propres. Sur le plan du respect de l’environnement, les véhicules électriques marquent un point. Cela dit, pour les puristes, on trouve une catégorie de véhicule encore plus propre : le véhicule à air comprimé. C’est un type de véhicule qui se mû par un moteur à air comprimé. L'avantage par rapport à une voiture électrique est de résoudre le problème du vieillissement et du recyclage des batteries. Ce n’est pas une légende urbaine, des concepts depuis des décennies ont vu le jour. En 1996, la smILE de Greenpeace vient prouver qu’il est possible de fabriquer un type de voiture qui rejette moins de 80 g/km. Seulement, l’engouement suscité par ce type d’engin n’est pas grandiloquent.

C’est un homme français, Guy Nègre (ancien pilote de F1), qui crée en 1990 le groupe MDI – groupe qui mène une lutte contre les moteurs polluants. Soucieux de voir grimper les négaWatts, MDI Enterprises est le spécialiste des véhicules et moteurs fonctionnant à l'air comprimé. Le réservoir se recharge sur une prise électrique en 4h, et la voiture peut ainsi parcourir 150 soit 1 cts d’€ le km !

En plein progrès, la société développe actuellement une pompe à air comprimé permettant de remplir le réservoir d'air comprimé en seulement 3 mn pour 2.50 €. La voiture peut monter jusqu’à 110 km/h. D’ailleurs, c’est le premier constructeur français à se lancer à grande échelle dans l’aventure. Encore un paradoxe à la française : en effet, il vient de signer un contrat avec le constructeur Indien TATA MOTORS pour l'application exclusive de leur technologie en Inde. Les constructeurs français n’ont pas voulu de son originalité et surtout de ce concept prometteur. Avec son zéro de CO2 rejeté dans l’air ainsi que d’autres particules, les moteurs à air comprimé ont l’avantage de ne presque pas s’user. Hors, ce qui ne s’use pas (ou presque !), nous rend plus décroissant. Voilà bien un constat qui va motiver les plus intéressés à ne pas divulguer l’information.

Un autre inconvénient ? Elle ne suscite assurément pas l’intérêt des constructeurs français.

Patience. Le pétrole assurera d’ici-là encore de belle Garden Party.

Alterformistement

Benobo

Sources, références et liens utiles:

Tous les liens associé à l'article, ainsi que wikipedia / ifen.fr / europa.eu / ademe.fr  /  version Française du communiqué de presse de MDI et TATA MOTORS

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16 juin 2008

Doit-on interdire ce qu'on ne peut empêcher ?

    Notre société n'est pas vraiment neuve. Elle tire certaines règles de son histoire, de contextes différents que ceux d'aujourd'hui. Certaines interdictions sont vieilles, et reconnues pour n'avoir jamais été efficaces de leur histoire, comme les lois anti-prostitution (Cf mon article "mi pute mi soumise" du 24/05) ou les lois anti-drogues, connues pour leurs effets néfastes sur les victimes et leur impuissance face aux véritables abus.

    Un autre domaine, qui va nous intéresser aujourd'hui et dans lequel la société(ou du moins une partie) est de nouveau "perdue", est la musique. Ce pourrait être le cinéma mais étant donné que la musique a fait office de précurseur dans le genre, nous allons nous concentrer sur elle.
    Revenons donc dans le temps : La musique n'a au départ rien d'universel. On ne la connait que localement, et pour connaitre un artiste, il faut aller le voir. Avec le temps, et grâce à des hommes comme John Rastell, la partition se développe et la musique peut enfin se faire connaitre au delà des frontières. Déjà, certains artistes s'offusquent : et si on leur piquait leur musique par ce biais là ?

    Il faudra attendre 1886 et la Convention de Berne pour que soit posée la question sur le principe de droit d'auteur. Seulement, manque de bol : le phonographe vient d'être inventé. les auteurs, comme pour les partitions quelques temps avant, se sentent menacés, et demandent une protection de leurs droits d'urgence. Malgré tout, les partitions servent de gagne-pain principal aux compositeurs(de classique surtout, la musique "pop" n'ayant qu'un public très restreint à cette époque) pendant le premier quart du XXe siècle.
    Au fur et à mesure, les différentes Conventions de Berne instaurent une système de protection des droits efficace, et tout semble s'arranger. Le classique se vend de moins en moins au profit de musique "pop", le développement du cinéma parlant et de la radio permettent aux "majors"(Sony Music, BMG..) que nous connaissons aujourd'hui de naître et prospérer.

    Mais alors vient la cata : en 1961, des fous furieux avides de tout casser, Phillips, sortent la cassette audio ! Encore pire que la partition et le microsillon, on peut désormais enregistrer soi-même sa musique à la maison. Bon, la qualité est un peu nase certes, mais on peut toujours acheter la cassette originale en magasin ou le vinyle(quand on a des sous) pour écouter ses compositeurs préférés ; nos bons producteurs sont sauvés. Dix-neuf ans plus tard, sort ce qui semble aux yeux des majors comme une révolution : le compact disc ! Cette superbe invention a une qualité bien supérieure à la cassette, et permet donc de vendre les deux à la fois, le CD pour la qualité, les cassettes pour la diffusion la découverte et les walkmans, souvent suivie de l'achat CD si la musique a plu.

    Tout semblait aller pour le mieux, mais en 1988 apparait le CD inscriptible. "L'industrie musicale", comme on l'appelle à présent, tremble. Le consommateur a désormais le moyen de reproduire à l'identique. En poussant la société dans le sens du "tout-CD", les maisons de disque se sont tiré une balle dans le pied. S'ensuit une longue et inutile bataille juridique, qui mènera à... Rien. Obnubilés par leur porte-monnaie et non pas l'innovation, les majors ne s'occupent que du "problème" des copies de CD, sans se soucier, dans les 90's, du lancement du réseau informatique mondial : internet.
    Entre temps, les choses ont changé, et les majors préfèrent des artistes "qui marchent" à un bon artiste qui ne marche pas. Il suit qu'il sortent des centaines de musiques douteuses, pompées les unes sur les autres(apparition des "boy's band" et autres). Le point de vue du public sur la musique change. Il en voit de moins en moins la valeur, pour ne plus en voir que la valeur émotionnelle.

    Apparait alors, en 1999, Napster. Le site Napster utilisait un réseau p2p, comme eMule ou bit torrent, spécialisé dans la musique au format mp3, format nouvellement créé à l'époque. Considéré comme un pionnier du genre, il connut un succès phénoménal, jusqu'à ce que les majors, aidés par(on ne sait qui a demandé à l'autre de l'accompagner mais il y a fort à parier que c'est le cas) plusieurs grands groupes, dont Metallica a ouvert la marche, suivi par Dr. Dre, talonné par Madonna, demandent à la justice de fermer Naspter en 2000.

    Un an plus tôt, pourtant, les dirigeants de Naspter avaient rencontré plusieurs patrons de majors pour parlementer. Un accord fut proposé : Napster serait payé par abonnement, à hauteur de 10$ par mois, redistribués entre Naspter et les maisons de disque. Les majors ont refusé, envoyant ainsi 25 millions d'utilisateurs sur kazaa, emule, et consorts... Napster, c'était comme si tout le monde écoutait la même radio. Un formidable monopole disponible sur commande, sur simple négociation. Aujourd'hui Naspter est réservé au public américain et payant. On peut toujours écouter 30 secondes d'un morceau si ça nous chante... Tout le monde s'en fout, et s'est dispersé sur kazaa, emule, shareaza, azureus, bit torrent, etc.

    Reste une question : si certains n'hésitent pas à franchir le pas et penser que les majors se sont sabordées elles-mêmes, à quoi peuvent bien servir les gesticulations de multi-millionnaires arrogants qui vont jusqu'à pleurer en public sur "le vol de leur musique" ? Et qu'on n'avance pas l'argument des petits artistes qui n'arrivent pas à percer à cause du téléchargement, les majors ne sont guère reconnues pour promouvoir les petits artistes un peu originaux. Quand on aime et admire réellement un artiste, on préfère toujours acheter un original. C'est (peut-être) plus une question de qualité et de pédagogie qu'autre chose...

    Merci de votre lecture et à bientôt.
Sources : Wikipédia, divers sites web, le magazine Rolling Stone.

27 mai 2008

Ce petit pas pour l'homme qu'est la déforestation…

Par définition, la déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt.

La déforestation n'est pas une nouvelle problématique qui concerne notre condition humaine actuelle. De la fin de la préhistoire jusqu'au Moyen-âge, l'homme a su s'adapter et développer des corps de métiers et des techniques de plus en plus spécialisés en bucheronnerie afin de permettre à l'homme une meilleure urbanisation.

Bien évidemment les activités de l'homme ne sont pas exclusivement responsables de ce phénomène - en effet, il y a aussi les facteurs naturels tels que les incendies par orages, les éruptions volcaniques, les maladies, les tempêtes, etc. - mais elles présentent une condition évidente pour ne pas exclure l'homme de toute responsabilité. Les activités de l'homme est la principale cause. C'est le résultat, principalement, d'une exploitation excessive de certaines essences forestières et de l'urbanisation qui est menée à un rythme anarchique notamment pour les forêts tropicales (principalement l'Amazonie, l'Afrique équatoriale et la zone Malaisie/Indonésie). C'est dans ces zones tropicales que se trouvent près de 10% des espèces d'arbres connues, soit environ 7 000 espèces, ils sont menacés d'extinction à court ou moyen terme et pour chaque espèce, c'est une richesse génétique plus grande encore qui est perdue à chaque instant. Il n'est pas surprenant d'apprécier l'accélération démesurée que la révolution industrielle à injecter dans la frénésie du bucheronnage. Ce petit pas pour l'homme qu'est la déforestation, à différents niveaux locaux, constitue une vraie menace pour l'humanité à l'échelle planétaire.

Le caractère alarmant est déclaré depuis des dizaines d'années par divers organisme tel que Greenpeace. Mais c'est en 2005 que l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture reconnaît cet état de crise en publiant de nouveaux chiffres inquiétants. Ces chiffres confirmeront les travaux et postulats postérieurs : "environ 13 millions d’hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre. C'est l'équivalent de la surface de l'Angleterre qui disparaît annuellement, soit 1 terrain de football chaque seconde. C’est l'équivalent en surface de 86% de la forêt française qui disparaît ainsi chaque année."

La déforestation est l'un des éléments importants qui causent le réchauffement climatique. En effet, la destruction de la forêt est indirectement responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre. Ce n'est malheureusement pas le seul élément responsable, nous l'avons vu ultérieurement ici, sur LAD (cf. article du 10 avril 2008). Depuis début 2007, nous sentons bien que l'actualité médiatique commence à porter un regard plus prononcé sur l'environnement mais il n'est spécifique à ce que le citoyen désire. Le grand spectacle du scénario catastrophe ne prend-t-il pas encore assez d'importance aux yeux des spectateurs pour qu'on s'en inquiète davantage? Ne fait-on pas plus d'entrée dans la salle d'à côté qui propose strass et paillettes, du rêve et un déni de la réalité ? Les politiques gouvernementales nationales et les vains traités ont déjà soulevé la problématique parmi tant d'autres. L'échec du Protocole de Kyōto nous laisse sans voix. A titre d'exemple, la France, qui semble vouloir donner l'exemple aux autres, ne peut que constater le 0% d'évolution concernant les objectifs nationaux de réduction des émissions pour la période estimée à 2008-2012, très loin de l'objectif européen qui tablait sur -8%. Certaines des figures de notre paysage politique actuel sont tout de même confiantes. Comme notre bon et cher ministre d'État et ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire j'ai nommé le pourfendeur et homme à la conscience délicate Jean-Louis Borloo. Après Tintin au Congo, voici Borloo en tenue d'explorateur belge qui semble venir sonner la cloche de détresse à la nation congolaise. Paradoxe à la française ou simple état de véritable conscience ? Toujours prêt à nous créer l'illusion que l'épée du Grenelle appuie la pseudo-crédibilité de l'État dans son Acte pour la sérénité du commun des mortels. Ce dernier en costume du bon consommateur en quête du produit toujours plus bio, toujours plus bobo. Toujours plus Chevalier Borloo ?

En Amérique du Sud, les populations locales sont menacées par la déforestation dans leur mode de vie traditionnel. Disparition de patrimoines culturels liés à la forêt, et souvent la mort des populations autochtones. Au vingtième siècle, au moins 90 tribus dépendantes de la forêt ont disparu avec leur langue, leur savoir et leur culture. Et si on parlait d'Ingrid Betancourt qui soulève plus l'intérêt de l'opinion publique ?

Le bois est l'un des matériaux utilisés depuis toujours. Il vaut certainement mieux que d'autres énergies. On peut difficilement s'en passer car il reste très utile. Si vous êtes prêts à aller jusqu'au bout de vos convictions, sachez qu'il existe des alternatives en ce qui concerne la consommation du bois (pour les feux de cheminée, construction de bâtiment...) :

- Les bois dits éco-certifiés. Ce sont des bois exotiques bénéficiant d'une éco-certification, garantissant une provenance de forêts "propres". La ressource est gérée de manière durable. Pour en savoir plus, rendez-vous sur l'une des deux associations reconnues d’utilité publique internationale : PEFC et FSC.

- Les bois dits naturellement durables. Il s'agit de choisir des bois spécifiques qui peuvent présenter une bonne durabilité naturelle (acacia, châtaignier, chêne...).

Lorsqu'une forêt, devient non rentable, elle est défrichée et mise à disposition de l'agriculture. C'est aussi pour cela que le boycott des bois exotiques non menacés peut présenter un effet inverse. Elle pourrait ralentir le développement des pays concernés.

Alterformistement

Benobo

Sources, références et liens utiles:

Tous les liens associé à l'article, ainsi que http://fr.wikipedia.org/ et http://la.deforestation-amazonie.org/

24 mai 2008

"mi-pute, mi-soumise ?"

    l'ADEP, l'Association pour le Droit d'Exercer la Prostitution, a été dissoute après avoir été jugée "illicite et contraire aux bonnes mœurs" ce 31 mars par le tribunal de grande instance suite à la demande du préfet de Dordogne. Fondée par Nathalie Bordes, cette association avait pour objectif de donner aux prostituées une activité "propre et transparente." Il faut dire que depuis la loi sur le racolage et l'élection de Mr. Sarkozy au pouvoir, ça ne rigole plus avec les putes. Ce comportement réactionnaire est pourtant récent ; 1946 en France pour la loi Marthe Richard, 1949 pour la convention des Nations-Unies.
    Nietzsche avait prévenu que lors du déclin des religions, des relents de morale resteraient, dissimulés et toujours aussi puissants. Ainsi, ce n'est qu'une fois qu'Église et État ont été séparés, qu'une morale douteuse poussa les politiques à interdire les bordels et à persécuter les putes, chose jamais faite pendant la domination des chrétiens(selon Wikipédia ça aurait même été le contraire), du moins au moyen-âge.

    Une autre association, "Les Putes", organise chaque année à Paris une "Pute Pride" sensée ouvrir les mœurs à une légalisation de la chose. Bien sûr, toutes les associations du genre ne sont pas aussi exubérantes. Chez Stella, par exemple, semble déjà plus modérée.

    L'Allemagne ou les Pays-Bas ont légiféré une légalisation de la prostitution. Amsterdam avait le projet, un temps, d'ériger une statue en l'honneur des prostituées et "travailleuses du sexe". Certains se sont scandalisés, la plupart n'en a pas entendu parler. Selon Robert Root-Bernstein(prof de faculté américaine ayant obtenu le Prix MacArthur), "la contamination sexuelle par le VIH et le SIDA parmi les prostituées féminines elles-mêmes est presque inconnu en l'absence de l'usage concomitant de drogue intraveineuse."
   Le Problème viendrait plus de leur marginalité que de leur "profession" à proprement parler. De même, il est reconnu que l'Inde est un pays très répressif à l'endroit des prostituées, et on voit pourtant le résultat : prostitution enfantine, voire organisée par la famille, des centaines de prostituées qui gagnent une misère en échange de conditions de travail affreuses.

    Lutte contre la prostitution, déni de réalité ? il suffit de chercher des petites annonces sur internet pour se rendre compte que Paris est "truffé" d'étudiantes vendant leurs "services" à des hommes d'âge mûr totalement inconnus. Les annonces parlent d'elles même : "Salut, moi jeune mec de 32ans, yeux bleus,chatain, recherche une jeune fille de 18/25ans,physiquement indifférent,une jeune fille qui aime se faire caresser,toucher la ou elle veut,dans un respect réciproque.Si toi aussi tu aimes toucher,no soucy,mais pas une obligation.Annonce sérieuse,et plan clean,respectueux.BisouS"
    Tous ne se contentent pas d'aussi peu que ce jeune homme qui a nommé son annonce "Plan plaisir dans voiture ou ailleurs" ; il y a beaucoup d'annonces comme celle-ci, et elles trouvent apparemment réponse. Elles sont tout ce qu'il y a de plus légal, car ce ne sont que des arrangements entre personnes consentantes. La prostitution a été, est, et sera. il ne sert à rien de faire l'autruche, de s'étonner ou se scandaliser. On peut penser ce qu'on veut, mais laissons faire. Ce n'est pas à nous, et encore moins à l'État, de donner des leçons de Morale.

    Merci de votre lecture et à bientôt.
Sources : différents sites web, dont ceux des collectifs Les Putes et Chez Stella, mais aussi Wikipédia et paris kijiji(pour celles qui seraient intéressées par les annonces ;).


5 mai 2008

Introduction à la physique contemporaine et à l'astrophysique - 2.

La mécanique Newtonienne

          Isaac Newton (25 décembre 1642 - 31 mars 1727 ) est le précurseur de la mécanique moderne. Avec Galilée, le temps avait fait son entrée dans la description du mouvement et était née la cinématique. C’est grâce à Newton, que l’on assista à la naissance de la dynamique, celle-ci se distinguant de la première par le fait que le mouvement y est considéré en même temps que ses causes, ou plutôt les causes de ses modifications. En effet, pour Newton, en accord avec le principe d'inertie de Galilée et contre l'avis d'Aristote, les forces ne créent pas le mouvement, mais le modifient, "l'inertie" (ou "masse inertielle") étant la résistance naturelle des corps face aux forces.

Ø  Première loi de Newton ou principe d’inertie :

"un corps isolé, sur lequel aucune force n'agit, reste au repos ou garde la même vitesse rectiligne uniforme".  De manière équivalente pour un corps de masse constante, on peut dire que la quantité de mouvement se conserve, ce principe de conservation de la quantité de mouvement s'étant par la suite révélé fondamental en physique ;

Ø  Deuxième loi de Newton ou principe fondamental de la dynamique :

"si, pendant une durée infiniment courte, une force agit sur un corps, la quantité de mouvement de ce corps est modifiée, dans la direction de la force, d'une quantité égale au produit de la force par la durée". L'accélération a étant égale à la variation de la vitesse par unité de temps, on peut montrer que cette loi s'écrit également, pour un corps de masse inertielle "m" constante, sous la forme plus connue (introduite par Euler en 1737)  F = m a ;

Ø  Troisième loi de Newton ou principe des actions réciproques :

"si un corps A exerce sur un corps B une certaine force, alors le second exerce sur le premier une force de même intensité, mais de direction opposée".

          Contrairement aux lois de Kepler, qui décrivent de manière globale le mouvement des planètes, les lois de la dynamique de Newton associées à sa loi pour la gravitation en donnent une expression locale et instantanée. Pour la première fois dans l'histoire, le mouvement n'est plus considéré dans sa globalité et la notion de causalité commence à prendre la place de celle de finalité.

          On peut très bien imaginer un corps qui ne subisse aucune force, mais ne reste pas au repos par rapport à un autre corps si ce dernier est mis en mouvement. Et réciproquement puisque le mouvement est relatif. De plus, pour Newton cette "inertie" des objets devait pouvoir s'expliquer pour ne pas rester une sorte de "principe mystique". La "solution" à ces deux problèmes passait pour Newton par la nature de l'espace.

L'espace et le temps newtoniens

          La base de la physique newtonienne est la supposition de l'existence d'un espace absolu, réceptacle de toute la matière et qui lui préexiste. Plus précisément, cet espace est un espace tridimensionnel vérifiant les propriétés de la géométrie créée par Euclide. Alors que Galilée avait affirmé que "le livre de la nature est écrit dans le langage mathématique", Newton alla donc même jusqu'à décrire l'espace comme un objet mathématique. Et sa mécanique allait être si complète et efficace pour décrire les phénomènes observables que ce n'est que longtemps après l'invention des géométries non-euclidiennes que l'on comprit que l'affirmation de Newton n'était pas une vérité absolue sur la nature de l'espace.

          L'espace newtonien est donc un réceptacle inerte de la matière, ce qui allait exactement à l'opposé des idées d'autres, tels Descartes ou Leibniz, pour qui l'espace n'existait pas "en soi", mais uniquement par la présence de matière, par son étendue. Les corps immobiles, ou en mouvement rectiligne uniforme, le restaient, en quelques sortes, uniquement parce que l'espace, inerte, les "retient", lorsque l'on cherche à les ralentir et/ou accélérer. Mais Newton ne souhaitait initialement pas adhérer à un modèle mécaniste de l'espace, comme celui de Descartes, qui pensait pouvoir expliquer l'attraction gravitationnelle et l'inertie à l'aide de l'action d'une multitude de "tourbillons". Durant un moment, Newton espéra pouvoir décrire sa dynamique (inertie et gravitation incluses) comme l'effet d'un "bombardement" de particules sur le corps considéré. Toutefois, il comprit que cette idée n'était pas applicable et menait à des prédictions en désaccord avec les observations, même si elle préfigurait les images les plus modernes des interactions décrites à l'aide de la théorie quantique des champs.

          Quoiqu'il en soit, supposer l'existence d'un "espace absolu" par rapport auquel sa mécanique était valable suffit à Newton pour la rendre cohérente et valide. Cependant, l'existence de forces absolues implique celle d'une accélération absolue, malgré l'absence de vitesse absolue. Newton apportait d'ailleurs une preuve de l'existence des accélérations absolues par la considération du mouvement de rotation d'un seau suspendu à une corde et remplie d'eau. Comme chacun a déjà pu le constater, l'eau en rotation est caractérisée par une surface non plane, laquelle témoigne selon Newton de l'existence d'une accélération absolue, puisque même un observateur en rotation avec le seau la constaterait. Néanmoins, le physicien autrichien Ernst Mach se posa la question légitime qui était de savoir ce que donnerait cette expérience réalisée dans un espace rigoureusement vide. Mach prévoyait donc que la rotation serait sans effet, car indiscernable. Mais cette question assez subtile (en fait déjà évoquée par Berkeley au XVIIème siècle) resta en suspens jusqu'à ce que naisse la relativité générale.

1 mai 2008

Tout le monde d'un matin.

Matin blême, ma gueule cassée dans le miroir. Effraiement du regard qui croise l'image. Pause, les mains solidement accrochées au lavabo. Pétard dans les cheveux, sommeil agité. Réveillé aux aurores ensuccées par un esprit saoul qui me tutoie, je le maudis. Mes nuits sont courtes, et précieuses. Je me traine lamentablement dans l'appartement, personne à appeler. L'ange dort profondément, ne pas le déranger... Le café qui déchire l'estomac, « La Jeune fille et la Mort » les oreilles. Cigarette après cigarette l'esprit se dénoue, à son pauvre rythme. Dieu, comme tout est lent ! Et mes doigts nerveux qui frappent violemment le clavier, chercher un sens, toujours chercher. Arendt qui m'interroge, qu'est-ce que la politique ? Je lui confie sous le sceau du secret que je ne sais plus rien. J'ai juste froid puis chaud. Je veux me sentir tout petit, je suis vulnérable, Hannah, dis, tu me protèges ? Et puis Antelme, juste à côté, qui me rappelle à l'ordre, « L'Espèce humaine ». Debout misérable, un peu de courage ! Je voudrais crier ma colère, mon dégoût, mais mon souffle est court.

Encore du café, encore plus. Mon triste pilulier ne passera pas, matin, midi, soir, nuit. Tant pis, je le rendrai la tête penchée entre la cuvette des toilettes. Mes chères pilules dissoutes, macérées, voguant dans les égouts. Pardon Docteur, je suis compliant je vous assure mais c'est mon estomac qui refuse. Je ne vous raconte pas, Docteur, tous les matins, la lutte. Je ne vous dis pas, Docteur, l'horreur que ça devient, ce que je rends, coloré par le rouge chimique. Pardon, Docteur, mais laissez-moi en paix.
Oui, il faudrait que je lui dise. Seulement O. a toujours réponse à tout. Mangez ! Je n'ai plus faim. Je rêve de lui avec l'accent autrichien, je ne sais pas, en technicolor. Il sort du cadre, mange le grand bureau, attrape mon col et m'avale tout cru. Pardon, Docteur, mais je suis une denrée rare. Si, si.

Café brûlant, fenêtre ouverte, les voisins ont intérêt à aimer Schubert de bon matin. Et puis je m'en fiche, je suis fou et parisien, je peux m'octroyer quelques droits. Penser à me raser aujourd'hui, y penser chaque jour. Mais la lame ? Sait-on jamais, elle pourrait me sectionner la gorge à petit feu. Feu de la lame et mon sang si sombre qui gicle partout. Film à petit budget qui fait peur et hémoglobine bon marché. J'ai la passion du sang, stade anal, à tel point que je le suce au bout de mon doigt quand je me blesse. Blessure profonde du passé qui ne se referme vraiment jamais, mon foie mangé tous les jours par un vautour. J'aime les mythes, ils ont toujours une histoire à raconter.

Assis au bureau, ma position préférée, je digresse quand le matin s'avance. Je pense au méningiome de V. qui lui bouffe la tête. Je pense à R. qui devrait m'appeler. Je pense à G. qui ne m'appelle pas. Je pense à ma grand-mère que je devais appeler. Je pense à C. qui pleure dans sa pièce de dix mètres carrés à Jeanne la Folle. Je pense à mon illusion d'enfant qui ne veut pas renoncer, changer le monde. J'attends celui qui me tuera. Je pense parfois à ne plus penser. Rideau.

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Les Alterformistes Déchainés [LAD]
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